Retour sur la conférence du 14 avril à La Cantine: l’entreprise 2.0, au-delà du concept

CS20La conférence de clôture de la journée de formation Corporate Strategy 2.0 : Recrutement, Marketing, Monétisation, organisée par le Social Media Club France à La Cantine, a été l’occasion de revenir sur les réalités des réseaux sociaux, du 2.0 et des attentes des utilisateurs et entreprises.

La conférence, animée par Laurent Dupin, réunissait trois acteurs clés de l’entreprise 2.0 : Gimena Diaz Responsable Business Developpement de PayPal, Xavier Leclerc Account Executive de Facebook et Nicholas Vieuxloup PR Director and Spokesman de Viadeo, un débat pour une fois sans langue de bois sur ce que ces entreprises peuvent apporter ainsi que sur les bonnes questions à se poser avant de se lancer.

Crise, usages et entreprise 2.0

Pour Gimena Diaz, la crise favorise les nouveaux modèles, et bénéficie directement au micro-paiement. En parallèle, constate Xavier Leclerc, « les utilisateurs sont beaucoup plus agiles que nous » ; et de noter que « Facebook compte beaucoup plus d’utilisateurs hors de Paris qu’à Paris », amenant divers changements (activité, nouveaux produits, page d’accueil).
Le réseau social professionnel Viadeo compte ses 2 millions de membres surtout dans les grandes villes. Et Nicholas Vieuxloup d’annoncer que « l’utilité et l’usage des réseaux sociaux sont devenus importants pour grand nombre de professionnels, ainsi que pour bon nombre d’entreprises qui rentrent sur ces réseaux par le biais de leurs employés« .

Quand le réel et le virtuel se rencontrent dans les nouveaux usages

Pour Xavier Leclerc, sur Facebook, les utilisateurs échangent avec leur identité réelle. Ils ne sont pas réfractaires à faire le lien avec la vie réelle. Ces échanges ont d’ailleurs un impact sur la vie réelle, car la recommandation a démontré que l’avis d’un proche va nous influencer plus que les avis externes. On retrouve aussi un large spectre d’entreprises parmi les clients de Facebook, dont un des plus connus est H&M qui calcule à chaque édition son ROI, mais également des sociétés de restauration rapide…

Pour Gimena Diaz, le marché potentiel du micro-paiement est de 100 milliards de dollars. Aujourd’hui, le marché des utilisateurs est mûr pour utiliser l’offre de micro-paiement de PayPal, qui correspond d’ailleurs aux attentes des entreprises. Après avoir été relationnel, le web passerait ainsi au stade transactionnel.

Pour Nicholas Vieuxloup, « il n’y a pas de barrière vie privée / vie en ligne sur les réseaux sociaux ». C’est d’ailleurs le constat pour tous les supports et terminaux. Les réseaux sociaux comme Viadeo servent de support à l’Online Reputation Management qui a un impact direct sur l’image de la marque ou la carrière des professionnels.

Les questions que doit se poser l’entreprise 2.0

Pour Nicholas Vieuxloup, « un réseau social professionnel a une valeur pour tous ses utilisateurs, quelle que soit la profession ». Pour les managers, la question est « où vais-je trouver les compétences dans ma société pour s’occuper de ces questions ? » Et « quel temps sont-elles prêtes à y passer ? » Les DSI peuvent parfois freiner l’usage des outils informatiques distants par les utilisateurs de l’entreprise.

Gimena Diaz : « un patron va chercher à répondre à la question : comment je vais gagner de l’argent ? » Les récents développements de PayPal permettent une multitude de transaction, qui vont du micro-paiement au transfert d’argent de personne à personne. Mais toute nouveauté suscite des craintes. Et les sociétés doivent se poser des questions comme « qu’est ce que je risque si je n’y suis pas » mais aussi « qu’est ce que je risque si je me lance sur cette technologie », car il ne faut pas oublier le pouvoir de nuisance de l’erreur, de la marque ratée.

Xavier Leclerc : au préalable, « il faut avoir répondu à la question : à quoi ça va me servir ». La curiosité est un des principaux moteurs de test pour les utilisateurs et l’entreprise 2.0. Mais il ne faut pas hésiter à avoir une approche itérative, car le droit à l’erreur doit être admis. Il vaut mieux tester qu’hésiter et ne pas faire. « Les trois critères pour les marques qui viennent nous voir : faire simple, efficace (apporter un plus) et utile ».

Billet initialement publié sur LeWebLab.com.
Auteur : Jean-Pierre Govekar

Retrouvez la capture vidéo intégrale de la conférence, ici.