[Lotusphere] Social Business : Should I stay or should I Cloud ?

Le Cloud, qui a pu un temps apparaître comme un buzzword, apparaît aujourd’hui comme une réalité pour les entreprises. La table-ronde de clôture de l’événement Lotusphere 2012 le 8 mars dernier à l’IBM Forum se proposait d’en faire l’état des lieux, à travers les témoignages d’un client, d’un analyste et de 2 partenaires de Big Blue.

Bernard Lavigne, DSI du groupe Bonduelle

En 2012, Bonduelle compte 9600 salariés répartis en Europe de l’ouest, en Russie, au Canada, aux USA et au Brésil, sur plus de 50 sites et une quarantaine d’usines. Un tiers des salariés utilise la messagerie électronique, et un PC sur deux est un portable. Jusqu’à peu, les outils collaboratifs utilisés (Webmail, Sametime) étaient déployés exclusivement « On-Premise » (ressources informatiques hébergées en interne).

Afin de supporter la croissance externe du groupe ces derniers mois, Bonduelle a opté pour un outil de messagerie et de collaboration commun aux différentes entités du groupe, et s’est orienté vers le Cloud.

En plus de rationaliser l’architecture du Système d’Information, cette évolution vers le Cloud correspond selon Bernard Lavigne à une orientation fixée par la direction « vers plus de social et plus d’ouverture », qui vient répondre au fort besoin de collaboratif des équipes en interne.

C’est en outre la maîtrise des coûts et une mesure du ROI simplifiée qui ont poussé Bonduelle à adopter le Cloud et les solutions d’IBM, qui permettent d’intégrer facilement de nouvelles briques et des services supplémentaires aux solutions en place, sans trop d’effort de migration.

Eric Mijonnet, Directeur associé du cabinet de consultants Calipia

Si le retour d’expérience de Bernard Lavigne de Bonduelle est représentatif de la manière dont les entreprises démarrent dans le Cloud, Eric Mijonnet nous présentait quant à lui une vision plus globale et les différents scénarios envisageables concernant le design et l’architecture des SI en entreprise.

L’IaaS (Infrastructure as a Service) correspond à l’hébergement « dans les nuages » d’un système de serveurs virtuels. Le PaaS (Plateforme as a Service) permet quant à lui de faire démarrer les applications métiers dans le Cloud sans avoir la charge de leur exécution et de leur exploitation. Enfin, le SaaS (Software as a Service) est l’approche qui pousse la logique de « dématérialisation » à bout, le logiciel utilisé étant lui-même hébergé sur le datacenter du fournisseur. Ce dernier scénario connaît le plus large succès : selon IDC, le SaaS représentera 75% du marché du Cloud en 2015.

Quels sont les avantages de ces nouvelles architectures ? Pour Eric Mijonnet, faire appel aux solutions Cloud permet aux DSI de faciliter et de réconcilier une palette d’usages très variés : mobilité, multi-device, ouverture des groupes de travail à des participants externes… Le Cloud présente également l’avantage d’offrir un nouveau modèle de financement permettant de mieux maîtriser des budgets et d’éviter les coûts cachés (un climatiseur qui tombe en panne dans une salle serveur, par exemple).

Doit-on pour autant en tirer la conclusion que le Cloud enterrera à terme l’informatique traditionnelle ? Ce n’est pas l’avis d’Eric Mijonnet, pour qui le modèle de consommation de l’informatique se voit plutôt enrichi de ce nouveau modèle de souscription, pour donner lieu à un mode d’implémentation à la carte. On se dirige en effet selon lui plutôt vers une architecture, un mode de déploiement hybride, conciliant les offres Cloud et l’architecture traditionnelle intégrée.

Patrice Vialor, directeur de l’offre Lotus chez ASI, et Stéphanie Fabregad, chef de projet Social Business chez Synergie

Selon Patrice Vialor, avec l’avènement récent des outils sociaux, beaucoup d’entreprises clientes d’ASI n’ont pas les capacités techniques pour suivre les évolutions technologiques. Le Cloud apparaît donc comme un bon moyen d’offrir des outils innovants à ses collaborateurs tout en maîtrisant ses coûts, du fait du système de paiement à l’usage.

En termes de bonnes pratiques, Patrice Vialor insiste sur la sécurisation, essentielle à ses yeux à l’heure de la messagerie externalisée et de l’hébergement des données hors des murs de l’entreprise. D’où l’intérêt de faire appel à des acteurs tels qu’IBM dont les solutions sont reconnues comme fiables.

Surtout, l’implémentation du Cloud implique d’accompagner activement les utilisateurs, et de bénéficier pour cela d’un engagement total de la direction en ce sens.

Même son de cloche chez Stéphanie Fabregad, pour qui l’essentiel est d’avoir une réflexion stratégique, au delà des effets de mode, et d’identifier les vraies problématiques auxquels doit faire face l’entreprise (réduction des dépenses, explosion du volume de données, mobilité…) afin d’établir un véritable plan d’action.

L’offre technique représente ainsi seulement 10% de l’activité de Synergie, la majeure partie des missions correspondant à de l’accompagnement, afin de faire évoluer la culture d’entreprise client vers le communautaire et le Social Business.