Glifpix : du "crowdfunding" au service du journalisme

GlifpixSMC

Face aux difficultés que rencontre la presse en ligne à trouver un business model viable et aux réflexions sur les nouvelles formes de journalisme, faberNovel a tout récemment mis en ligne une version open Beta de son projet de journalisme crowdfundé, Glifpix.

Sous la direction de deux rédactrices en chef, Hala Kodmani et Sylvie O’Dy, chaque journaliste peut proposer un sujet accompagné d’une estimation du budget nécessaire à sa réalisation. Fonctionnant sous forme de dons, Gflifpix mise sur la participation et l’intérêt des souscripteurs (particuliers, médias…) à la réalisation de contenus poussés, riches et approfondis car affranchis de toute contrainte de temps liée à l’agenda médiatique. Il s’agit ainsi de proposer « une nouvelle forme de journalisme basée sur le crowdfunding » dans le but de proposer aux médias existants des articles de fond qui intéressent, sur des sujets « rares » (Glifpix jouissant de son indépendance). Des partenariats ont ainsi été créés avec des médias pour la distribution de contenus sous licence appropriée.

La plateforme n’en est qu’a ses débuts et, comme l’explique Hélène Huby, responsable du projet chez faberNovel, 6 mois seront nécessaires pour la tester et « ajuster le modèle en fonction de notre retour d’expérience ». Le service est encore en phase d’expérimentation mais il y a de bonnes raison d’espérer que l’expérience concluante de Spot.us aux Etats-Unis, dont Glifpix s’inspire en grande partie, se reproduise en France.

En terme de journalisme l’offre peut s’avérer très intéressante à la fois pour des professionnels qui souffrent d’un manque de moyens et de temps, mais aussi pour un lecteur que l’on entend souvent se plaindre d’un manque de travail de fond de la part des journalistes. Loin d’entrer dans un discours prophétique, il est envisageable d’espérer voir en Glifpix (mais aussi pourquoi pas au travers des autres expériences qui se profilent) le souffle supplémentaire qu’il manquait au journalisme en ligne et pourquoi pas d’établir durablement un nouveau business model pour le secteur pour qu’il puisse enfin trouver son équilibre.