social media

28
Fév

Les objets connectés : quand les objets deviennent des médias…

Les objets deviennent bavards, le monde réel se transforme en un immense système d’information ». J’ajouterais que si depuis le web social, les « marchés sont maintenant des conversations », il faudra compter avec les objets, qui en effet vont, au cours des prochaines décennies, prendre la parole…Comment, par quels moyens ?

2020 : 20 Milliards d’objets connectés ; lesquels, comment, pourquoi et quels services ? Quelles applications pour quels changements dans les organisations, les métiers, les chaînes de valeur ?

« Nous n’allons plus sur Internet, nous sommes dans Internet » (J. de Rosnay, 2008). Comment ignorer du coup l’environnement dans lequel nous vivons, connectés, tracé, fiché… ? Quel degré d’aliénation allons-nous accepter demain, dans l’interconnexion de tout, tout le temps ?

Voici un certain nombre d’interrogations importantes à avoir en tête, pour tenter de se projeter au delà de la socialisation des individus, marques, entreprises (la prochaine étape) dans un domaine souvent appelé « robotique » ou « domotique », qui me semble résumer à l’ancienne, le champ des applications possibles du tout connecté. Alors que la révolution des services et du numérique a été  extrêmement dévastatrice à court terme sur les emplois et l’industrie, la connection à l’extrême pourrait précipiter l’automatisation des flux, des relations et des process, au delà de notre capacité d’anticipation.

Du côté des opportunités, il y a évidemment des progrès colossaux, qui pourraient rapidement être exploités à grande échelle et surtout sur du mass market, par exemple :

  • la traçabilité des produits, animaux, réduisant les risques sanitaires, améliorant le suivi des élevages et la contingence en temps réel
  • du coup une meilleure productivité sur les supply chains et la réduction d’une production stockée, voire gâchée
  • l’équipement des personnes à handicap ou l’assistance en fin de vie et/ou le suivi de la santé permanent à l’aide de capteurs, de type code-barres placés sur la peau (EES2, puces sur le peau) ou encore de la balance connectée de Withings
  • la production qui s’automatise et pas forcément où l’on pense en premier (robots agricoles)
  • la mise en relation et en commun de l’énergie consommée et disponible à des vues d’économie : un système permettant de visualiser les pics et les creux de consommation d’énergie en informant les gens en temps réel…à l’image de dontflushme
  • le développement de cités connectées avec des projets d’objets quotidiens qui deviennent utiles (les trottoirs expérimentés à Toulouse procurant de l’énergie en marchant) ou encore le projet « Simplicity » de Keiichi Matsuda (Domesti/City) et LivingPanIT, des applications de cités du futur. Ou pour finir Songdo City en Corée du sud, ville du futur destinée à accueillir 75.000 habitants en 2014
  • l’agrément du cadre de vie : domestique, confort visuel et personnel, permanent avec par exemple du papier devenu intelligent (paperzoom), ou bien les frigos qui se rempliront tous seuls, en fonction des stocks, des besoins culinaires calculés sur vos goûts et surtout sur votre état de santé du moment et des compatibilités en terme d’aliments
  • l’auto-domestiquation des « choses » (plantes, meubles, design…), communiquant entre elles sans que l’on s’en rende compte (le « utility » du foyer se gérera tout seul…)
Mais du côté des menaces, on doit considérer des comportements possibles, des sortes de déviances dangereuses et incontestables dans l’ère numérique :
  • la progression du hacking et surtout son exploitation économique pour la guerre silencieuse de l’information ou du dérèglement planétaire des équilibres : les bourses sont reliées, le système financier est du coup piratable, les réserves d’or et d’argent etc, les SI des forces nucléaires et militaires…
  • en cette période « pré-électorale », quid d’un vote électronique et des capacités de fraude, détournements électroniques, mettant en danger la démocratie ?
  • fraude dans l’éducation si le dépouillement, les corrections et les résultats sont demain effectués par des « objets » connectés : quelle sera la valeur de l’évaluation et des niveaux rendus de nos chers diplômes ?
  • jusqu’où peut aller « l’open data » : doit-on vraiment tout montrer, à l’instar de Pachube, une communauté modérée par les utilisateurs, qui publie tout sur tout, avec un degré de confiance qui fait loi
  • la sur-automatisation de process (process financiers, régulation de trafic aériens, recherche de minéraux dangereux…), tout confié à des balises d’information reliées sur l’Internet ?
  • le système de télécommunication officiel mais surtout les fuites ou l’information parallèle (réseaux sociaux), rendue publique par des « objets » automatisant l’information sans la vérifier ?

Je sais c’est sans doute difficile pour se projeter et s’imaginer de manière plus concrète la portée des modifications apportées au confort et aux habitudes, mais la réalité du possible est déjà là. Les protocoles ont évolué pour démultiplier les adresses possibles d’objets numériques (comme par exemple l’ipv6), car l’on sait que tout étant relié, chaque objet doit avoir une identité numérique propre. En passant, si chaque objet a une identité, il est du coup capital de ne pas pouvoir l’usurper, tant les menaces sont à notre seuil comme abordé plus haut. Des initiatives comme myID.is ou  myid.com vont probablement se développer alors, pour garantir que tel objet est bien tel objet demain. L’identification doit donc bien se faire au niveau de l’
objet même et non pas au niveau du propriétaire
, qui si il change…

Nous savons d’ores et déjà que la mobilité est le mode dominant de transfert des données et des communication de demain, et donc l’internet mobile va servir de support comme protocole phare, pour porter l’interconnexion des objets vers des utilisations concrètes. le Wifi poussé à l’extrême ou la 4G, voire xG ont par conséquent des potentiels avérés. Comment allons-nous réagir à cette profusion d’ondes, dont on dit parfois qu’elles sont dangereuses pour la santé ?

Il y a quelque chose de grisant, d’inutile, de magnétique justement à se dire que tout est relié et tout est quasiment joué…une perte d’innocence, d’approximatif, de pensée analogique pure. Pour le progrès, certains sont prêts à tout, y compris à perdre leur tête. Nous avons déjà beaucoup de mal à lutter contre l’analphabétisme en France (et ailleurs sans doute) et la digitalisation de nos « actes, pensées, communications » ne va pas améliorer l’apprentissage de l’écriture (mais va t-elle encore exister longtemps, est-ce utile à terme, si tout est géré dans des formulaires automatiques ?), de l’orthographe et la grammaire, celle qui construit une conversation, un échange et codifie politesse, règles et interactivité humaines ?

Il nous faut donc considérer désormais les objets comme vivants et s’occuper d’eux avant qu’ils ne s’occupent de nous. Leur donner des règles, une place plus interactive dans notre vie et imaginer qu’eux aussi auront leurs réseaux sociaux privés (entre objets, nous y inviteront-ils ?), leur propre page Facebook, Twitter, leurs amis, photos, liens…Leur propre réseau sera par conséquent un support conséquent d’échanges de données, puis de conversations on espère, pour en faire des medias à part entière : des places de publication, de tri, de discussions, parsemées d’échanges binaires de 0 et de 1. Mais qui sera responsable des contenus véhiculés ou des actions engendrées par ces objets, quelle législation : le propriétaire, l’utilisateur, le réseau exploitant…?

En tous cas un sujet pas vraiment nouveau, qui prend du temps à réellement décoller, mais dont les applications font miroiter des potentiels universels très pertinents pour le recul de l’isolement, la domestication et l’innovation sous toutes ses facettes. Un super défi…des médias (qui caractérisent un moyen de diffusion), mais peut-on dire « sociaux » (= des médias qui privilégient l’interaction sociale, cad entre deux êtres humains…) ?

 

29
Nov

[Chaire Social Media Monetization] Les Social Media, entre audience et viralité

Cette conférence interviendra dans le cadre de la chaire Social Media Monetization, un cycle de rencontres sur la monétisation des réseaux sociaux co-organisé par le Social Media Club France, PayPal et Cap Digital. Lire la suite

19
Nov

L'après Social Media : nouveaux enjeux ou repli ?

La révolution globale des usages et de la communication autour des plateformes « sociales » se développe, au fur et à mesure de la réputation des outils, des évolutions technologiques, du buzz et de la nouvelle appropriation de ceux-ci, par la « société civile, politique et économique ». Nous avons vu, lors de nombreuses conférences, rapports et débats, la découverte, les interrogations, les peurs aussi et les énormes opportunités que cette dynamique recèle et, pour le coup, sur un plan à peu près égalitaire, dès lors qu’on a réglé le problème de l’accès au « numérique ». Nous pourrions d’ailleurs illustrer très facilement les impacts récents lors du printemps Arabe, de ces nouveaux moyens d’expression, dangereux pour les uns (leaks), indispensables pour les autres (e-démocratie). Comment ignorer désormais l’impact colossal, rendu possible par des anonymes et parfois insignifiants individus, qui vont pourtant faire trembler les pouvoirs et équilibres en place ? La récente erreur et la rapidité de propagation de la fuite sur la notation financière de la France en a fait tomber plus d’un… Et aujourd’hui, la consommation passive, comme on pourrait l’appeler, s’est démodée : parce qu’on prend conseil à travers le social commerce, parce qu’on donne son avis, on modifie l’offre, le service… un monde où la création émane de tout le monde, chacun apportant sa petite touche collaborative.

Mais c’est ce que souhaitait l’ensemble du monde « démocratique », profitant d’une liberté d’expression de fait, pour assaisonner tous azimuts et sur tous les sujets. La révolution consumériste, bousculant les marques, les produits, les process, a pris de court, l’ensemble des organisations concernées. Que cela soit les services clients, le marketing, les partis politiques (qui se sont bien rattrapés depuis…) et le vent de besoin d’expression ultime, l’utilisation du media social, media « dont on détermine qu’il n’est plus à personne et pourtant à tout le monde » a décuplé l’innovation, la révolte et le progrès. Circulation de l’information, accès à la connaissance, mutation d’industries entières, nous voyons les effets d’un phénomène dont personne ne sait vraiment où il va s’arrêter et l’avantage global, au bout du compte. Mais le temps est sans doute à la consolidation…

Je me suis par conséquent imaginé, un instant, la nécessité de faire un tri et d’essayer de dresser un état des lieux, à date, de l’impact du social media et tenter de se projeter selon deux schémas : le développement ou le repli ?

Il est un fait que sous l’impact des médias sociaux, plusieurs phénomènes majeurs ont bouleversé le paysage des relations, de la communication et des échanges :

  • une plus grande transparence, plus grande « démocratie » et un accès plutôt égalitaire devant l’information et la capacité à réagir et à participer
  • des capacités de loisirs, de mise en relation, mais aussi de perte de temps colossales
  • une plus grande interactivité entre les grands ensembles : compagnies, clients, partenaires, associés, fournisseurs, organisations, employés, milieux familiaux, éducation, administration…
  • une modification importante, voire physiologique, à terme du comportement humain : écriture « déformée », mémoire très volatile puisqu’on a « tout sous la main, tout le temps, au bout de son smartphone »
  • mais aussi une énorme pollution dans l’information justement (à travers certes une dématérialisation et dérégulation du métier dit de « journaliste », permettant de canaliser l’information – juste ? – jusque là….)
1) Le développement : la poursuite d’un mouvement global et mondial permettant de capitaliser sur l’innovation collaborative, ou plus simplement « le résultat à tous niveaux, secteurs, rangs du travail organisé autour de thèmes, goûts, sujets qui fédèrent l’envie, la motivation – gratuite -« , bref le seul fait de faire participer et s’impliquer du monde, sans avoir a priori été sollicité… » ; et de là, en tirer la meilleure organisation visant à :
  • organiser, filtrer (sans censurer !) et optimiser la production à travers les médias sociaux
  • faire émerger des outils professionnels, reconnus de référence (comme des packs « bureautique » dont plus personne ne nie l’utilité…)
  • officialiser la filière là encore en « professionnalisant » celle-ci : éducation, formation, législation…
  • crédibiliser le contenu collaboratif, en le certifiant et en inventant de nouvelles filières, de référents…
En écrivant ça, je me dis que nous nous dirigeons tout droit vers une « normalisation » de ce qui ne peut ou ne doit pas l’être, si l’on ne veut pas perdre l’énergie pure et créative du mouvement des médias sociaux… Alors comment imaginer à la fois une « taylorisation », sans perdre l’innocence et la transparence du modèle ?

Des initiatives comme le e-G8, en mai en France et le désormais célèbre CNN, « think-tank » du numérique, chargé par le gouvernement d’explorer ce vaste domaine sont des entités intéressantes pour débattre du « fond » et de l’environnement nécessaire, pour développer ce que l’on appellera « L’Internet » et ses risques/opportunités, dans le vaste marché du commerce et des échanges mondiaux. Mais, là encore, des débats frontaux ont eu lieu entre la création et la consommation, facilitée par le piratage et les effets de bord d’un Internet puissant mais plein de failles… Un sujet réel qui risque d’aboutir à la fin du web tel que nous le connaissons…

Fournir des pistes, solidifier les règles et les contours, rendre confiant les utilisateurs et les marques, générer un code de conduite, professionnaliser et fédérer la modération pour qu’elle devienne un vrai métier reconnu, plusieurs clefs pour un même objectif : préparer la vague de consolidation du social media de demain et en intégrer l’efficacité au sein de l’appareil économique et social.

2) le repli : repli généré par le « ras-le-bol » de trop d’information, trop vite, trop dense, par tout le monde et n’importe qui, tout le temps.

Après avoir subi l’assaut de toute communication, les marques, les réseaux, les timelines peuvent être largement dépassées par le trafic, le bruit et la pollution, générant un effet inverse au crowd sourcing, mais dans tous les cas, impossible d’effacer les changements de fond produits sur tous les secteurs et comportements :

  • changement dans la communication
  • changement dans le sourcing : information, formation, connaissance, ressources -humaines, produits, idées…-, innovation et même comportements et niveau d’exigence du consommateur ; un effet de cliquet, qui restera l’époque du tsunami « social web »…
  • changements technologiques : réseaux, stockage, disponibilité, service levels et historisation
  • aspects risques : sécurité informatique et convergence, mobilité, réputation en ligne et détournements…
  • effets de bord orchestrés par des gens peu scrupuleux, visant à faire courir des bruits et le faire amplifier

Pour toutes ces raisons, il peut y avoir un « cessez-le-feu » dans l’amour porté aux médias sociaux, la fréquentation et l’audience, parce comme partout « trop c’est trop ». On peut d’ailleurs largement repérer les cycles de l’économie, qui après la quantité, se concentrent sur le tri et la qualité. Les agrégateurs web, le « content curation« , les « verified accounts« , ne sont-ils pas déjà des phénomènes de réassurance, visant à classer, ordonner, fiabiliser la masse de contenus échangés et commentés ? N’est-il pas c’est vrai nécessaire parfois, d’accorder moins d’importance au flux d’informations, quand elles sont vraies, alors qu’elles sont reprises et ré-amplifiées (trop ?) par une communauté en ligne qui grandit chaque jour ? Une entreprise économique, même si elle accorde du crédit au travail collaboratif, ne peut durablement écouter mille sources pour naviguer, réagir et construire dans la durée une stratégie fiable et surtout protégée des yeux de la concurrence ? Comment tout exposer sans rendre caduque toute innovation, immédiatement ?

On voit donc très facilement les failles et le risque d’abandon d’un dialogue réellement efficace, sur les médias sociaux.

Malgré tous les changements apparus, si il ne reste que les ruines d’une « mode », quel gâchis pour une si belle innovation…le retour de marques hégémoniques, qui auront fait semblant d’écouter et qui se rangeront aux habituelles manières, centrées sur elles, pour reprendre le pouvoir et la parole. En effet, même si certaines expériences ont vu le jour (B&You), ont-elles vraiment l’envie et les moyens d’aller plus loin que du « social dressing », pour surfer sur l’actualité ?

En tous cas ce sujet passionnant aura fait couler beaucoup d’encre et aura transformé énormément de comportements. Souhaitons qu’il procure de nouvelles histoires à écrire, de nouveaux emplois et de nouvelles dynamiques qui créeront les « success stories » de demain.

25
Oct

Mais qui donc lit les commentaires d'articles de Presse ?

A la demande du spécialiste de Modération Netino, l’Institut de Sondage Opinion Way a interrogé un échantillon de 1046 personnes de plus de 18ans, représentatif des internautes français et lecteurs des principaux sites d’actualité (28 sites étudiés : presse, radio, TV).
Thème du sondage : « La modération des commentaires d’articles de Presse en ligne ».

Pourquoi un tel sondage ?

Parce que les sites de Presse / Medias ont pour la plupart très peu d’informations (quanti et quali) sur les internautes qui lisent les commentaires de leur site: combien parmi leurs lecteurs s’y intéressent ? Quel est le profil de ceux qui s’y intéressent le plus ? A quelle fréquence les lisent ils ?

Mais aussi :

Comment les lecteurs perçoivent-ils la modération de ces commentaires ?
Seuls ceux qui sont « retirés de la publication » s’expriment, pour se plaindre. Une minorité de lecteurs ? Si oui, quel est leur profil ? Et que pense la majorité silencieuse ? Quelles différences d’un site à l’autre ?

Là aussi, ce sondage apporte un éclairage nouveau.

Ce sondage – le premier du genre – permet d’apporter des éléments de réponse. En voici les principaux enseignements !

 

Question n°1 (d’introduction) :

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72% des internautes déclarent consulter un site d’actualité régulièrement. A noter que ceci n’a pas vocation à confirmer ou infirmer des classements de type Médiamétrie / Netratings.
La question porte sur les sites que les internautes déclarent consulter régulièrement.

 

Question n°2:

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Plus de 2/3 des lecteurs de presse s’intéressent aux commentaires.
Avec une sur-pondération de ceux qui lisent « régulièrement » chez les :

  • 18-24 ans (33%)
  • CSP Moyen (28%)
  • Habitant du Nord-Ouest (26%)
  • Mais aussi les lecteurs des sites suivant : Europe1.fr, Francesoir.fr, Latribune.fr, Lepoint.fr, Lepost.fr, Liberation.fr, RMC.fr, Rue89.com, Metrofrance.com, Lavoixdunord.fr et Marianne2.fr

Et une sur-pondération de ceux qui lisent « de temps en temps » chez les :

  • CSP+ (54%)

Enfin, une sur-pondération de ceux qui lisent « rarement» chez les :

  • 60 ans et + (27%)
  • Habitant de l’IDF (34%)


Question n°3
:

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17% s’opposent à la « censure ».
Ce sont ceux qui écrivent le plus souvent pour se plaindre !
A l’opposé, ceux qui pensent qu’il faut retirer tous les débordements, sans limite, sont 1.5 fois plus
nombreux (26%).
On observe une sur-pondération de ceux qui disent « c’est de la censure » chez les :

  • Homme (21%)
  • 35 – 39 ans (23%)
  • CSP- (24%)

Selon moi, on pourrait y ajouter les électeurs d’extrême-gauche et extrême-droite qui sont
généralement les premiers à se plaindre de la modération auprès de nous. Mais cette qualification,
sensible, n’était pas posée à la fin du sondage.

A contrario, il existe une sur-pondération de ceux qui souhaitent « retirer autant que nécessaire »
chez les :

  • Femmes (28%)
  • 60ans et + / Inactifs (31%)
  • Ceux qui ne lisent jamais les commentaires (32%)

A noter qu’on peut déduire de cette dernière information qu’une partie de ceux qui ne lisent pas les
commentaires sont rebutés par les débordements qu’on peut y trouver parfois.

 

4e et dernière question :

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Les mécontents sont nettement moins nombreux que les satisfaits (13% vs 33%).
A noter la sagesse des 14% qui ne s’estiment pas en mesure de répondre (dans les verbatim qui
accompagne les réponses, on peut lire pas mal de « je ne connais pas les règles » ou « je ne peux pas
savoir ce qui est retiré »).
Plusieurs éléments peuvent expliquer les 39% de gens qui trouvent certaines décisions
incompréhensibles :

  • Les sites modérés a posteriori : un commentaire raciste peut être lu avant que le modérateur n’intervienne quelques minutes plus tard. Les internautes n’en sont pas conscients.
  • Des règles comme « propos potentiellement diffamatoires » sont en général peu compris par les internautes
  • Et bien entendu, des erreurs de modération, rares mais immédiatement visibles.

Sur-pondération de ceux qui disent « modération généralement justes » chez les :

  • Femmes (36%)
  • 25-40 ans (40%)
  • 50-59 ans (36%)
  • Habitant d’ile de France (39%), du Nord (37%) et du Sud Ouest (37%)
  • CSP moyen (37%)
  • Lecteurs réguliers des commentaires (37%)

Au contraire, sur-pondération de ceux qui disent « souvent arbitraires et non justifiées » chez les :

  • Hommes (16%)
  • 18-25ans (17%)
  • Habitant du Sud Est (17%)
  • Mais aussi, là encore, des lecteurs réguliers de commentaires (20%). Peu d’entre eux ont en
  • effet donné la réponse B.

Il est amusant de noter qu’on observe des différences notoires d’un site d’actualité à l’autre ! Pour ne froisser personne, on ne publiera pas … 😉

Jérémie Mani
Président de Netino et bloggeur sur Sansmoderation.net
@Sansmoderation

 

21
Juil

SMCFaces #16 : Interview with Vincent Ricordeau – Kiss Kiss Bank Bank

« Kiss Kiss Bank Bank was created after a discussion about this emerging movement in the United States, which gets more and more popular. It’s called « Do It Yoursef  » movement or « Co-creation » or « collective intelligence », all this based on social networks. It allows the consumers to suddenly regain some power, if you think that what they usually used to consume was somewhat imposed by the media. As a result they may achieve self-financing through social networks, communities, families, friends, friends of friends and set up projects that would never could otherwise ». Lire la suite

21
Juil

SMCFaces #16 : Vincent Ricordeau – Kiss Kiss Bank Bank

 

«  Kiss Kiss Bank Bank est né suite à une discussion sur ce mouvement qui a émergé aux USA il y a quelques années et qui commence aujourd’hui à faire du bruit : on l’appelle le mouvement « Do It Yoursef » ou de la « Co-création », ou encore de « l’intelligence collective ». Il se base sur les réseaux sociaux et permet au consommateur de reprendre un peu le pouvoir sur ce qu’il consomme, ce qui traditionnellement lui était imposé par les médias. Le résultat est que chacun peut aujourd’hui s’autofinancer grâce aux réseaux sociaux, aux communautés proches, aux amis d’amis, pour monter des projets qui n’auraient pu voir le jour autrement ».

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12
Juil

Conférence Digital+Humanities : Compte-rendu en cinq interviews

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Le 4 juillet, l’agence CURIOUSER en partenariat avec le Social Media Club, les Silicon Maniacs et Knowtex a organisé une conférence à La Cantine afin de convoquer le regard des sciences humaines et sociales aux stratégies de communication digitale. Après la fin de la conférence, le Social Media Club a interrompu le cocktail de cinq des acteurs principales, pour essayer de faire un compte rendu en interviews de trois minutes.

Cyril Rimbaud, co-fondateur de Curiouser, nous a révélé le mystère du rhinocéros à l’affiche de la conférence et a abordé les nouvelles perspectives offertes au marketing digital.

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5
Juil

Digital+Humanities : les photos de la conférence

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24
Juin

SMCFaces #15 : Jean-Philippe Decka – Chugulu Games

« Sur le média « jeu vidéo », autant en termes de temps passé que de mémorisation du message, on arrive à des chiffres qui sont beaucoup plus importants que sur les médias traditionnels. Par conséquent, on voit aujourd’hui beaucoup d’applications, notamment sur Facebook, qui essaient d’utiliser le ressort du ludique : on parle de « gamification ». Mais pour qu’un advergame soit réussi et ait une durée de vie un peu plus longue qu’une semaine, il y a des spécificités qu’on ne doit pas oublier. »

Jean-Philippe Decka, directeur commercial chez Chugulu Games.

Retrouvez l’enemble des SMCFaces, interviews vidéo de nos membres, par ici.

SMCfaces
22
Juin

Twitter, le prochain Pulitzer ?

Le SMC France a le plaisir de vous annoncer que l’association élargira à partir du second semestre 2011 ses activités à la ville de Marseille, avec l’organisation de rencontres sur le même modèle que celui qui prévaut depuis 3 ans et le lancement du SMC France sur Paris (sessions de travail privées réservées aux membres cooptés, conférences publiques…) Lire la suite